Quels sont les principaux risques du secteur agroalimentaire ?

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Avec une balance commerciale excédentaire depuis plusieurs années et un chiffre d’affaires de 180 milliards d’euros en 2017, le secteur agroalimentaire est considéré comme le premier secteur industriel de l’hexagone. Il a cependant énormément souffert de la crise, affichant une baisse de 22 % en 2020, et fait désormais face à une conjoncture incertaine qui le rend vulnérable à un grand nombre de dangers. Focus sur les différents facteurs de risque du secteur alimentaire.

Volatilité des matières premières, l’un des plus grands risques du secteur agroalimentaire

L’investissement de l’industrie agroalimentaire est freiné de manière significative par la volatilité des prix des matières premières ainsi que par la pression sur les marges. Le fait que les cours des diverses matières premières soient mondiaux représente une difficulté supplémentaire et un facteur de risque pour le secteur agroalimentaire. Les grands acheteurs jouissent d’une puissance de négociation considérable et les activités des différents groupes sont marquées par la concentration de la distribution alimentaire et de la restauration. Il s’agit d’une poignée d’acteurs très influents dont les décisions sont à même de faire basculer les cours.

Des consommateurs qui dictent les stratégies du secteur

Parmi les risques du secteur agroalimentaire, les consommateurs eux-mêmes ont un poids qui ne saurait être sous-estimé. Les comportements alimentaires des individus s’additionnent pour créer de véritables tendances dont les répercussions affectent l’industrie tout entière. Ainsi, la demande en viande ainsi qu’en produits transformés est nettement à la baisse. Les consommateurs réclament des produits sans additifs, comportant moins de sel, des ingrédients plus naturels, et investissent toujours davantage dans leur santé et celle de l’environnement en choisissant de consommer bio. Les industriels du secteur agroalimentaire n’ont pas d’autre alternative que de s’adapter à un marché encore incertain où les tendances pourraient éventuellement s’inverser. Innovation, savoir-faire et flexibilité sont donc de mise, ainsi qu’une approche raisonnée du risque, notamment à travers des produits d’assurance dédiés.

L’export : une source de risque pour le secteur agroalimentaire

Parmi les risques du secteur agroalimentaire, le risque pays est, lui aussi, bien réel. L’embargo russe sur les produits laitiers et carnés en 2014 l’a parfaitement illustré. Sur les produits soumis à des législations sanitaires, l’impact du protectionnisme régulièrement observé est à prendre en compte. Il convient par ailleurs de considérer les éventuels blocages de paiements mis en place par certains pays forcés de limiter les sorties de devises lorsque leurs réserves sont insuffisantes. L’agroalimentaire est également affecté par le risque crédit. À l’export, les clients ne sont pas forcément connus de longue date comme cela peut être le cas au niveau domestique et il faut donc adopter une approche sélective et s’entourer d’experts. La solvabilité des organisations en question doit être correctement évaluée et les forces de recouvrement déployables doivent être satisfaisantes. Une assurance-crédit adaptée s’avère généralement indispensable.

Les aléas climatiques et biologiques : un risque inhérent à l’agroalimentaire

Les maladies qui affectent le bétail et les cultures ainsi que les ravageurs et les complications climatiques représentent un gros risque pour le secteur agroalimentaire. D’une année à l’autre, la production peut varier de manière très significative, impactant fortement les filières en question. Lorsqu’une pandémie aviaire menace l’ensemble des canards du Sud-Ouest ou que des capacités trop importantes ne correspondent pas à une diminution du cheptel dans les abattoirs, par exemple, les prix fluctuent instantanément.

L’agroalimentaire également victime de fraudes et cyberfraudes

Un autre risque du secteur agroalimentaire auquel on ne pense pas forcément concerne le développement des fraudes en général et des cyberfraudes en particulier. Aujourd’hui, une grande majorité d’entreprises françaises subissent au moins une attaque chaque année et beaucoup doivent même faire face à plusieurs tentatives. Et avec les échanges internationaux, les risques s’avèrent encore plus importants. Confrontés à une évolution incertaine de la conjoncture, les acteurs du secteur agroalimentaire font appel à des experts en conseil stratégique et se protègent grâce à des assurances adaptées. Selon votre filière, vous pourrez ainsi prendre les décisions qui s’imposent face aux différents facteurs de risque.